Fenrir.
Le jour de sa naissance, jour d'épais brouillard, un frisson parcourut tout le royaume.
Quand il arriva aux portes d'Asgard, il n'était encore qu'un louveteau maladroit et tremblant qui s'emmêlait les pattes...
Les dieux Ases lui ouvrirent les portes du royaume d'Odin...
Le premier qu'il rencontra était Tyr, dieu du ciel, de la guerre juste et de la stratégie. Tyr lui tendit sa main et Fenrir se roula à ses pieds. Ainsi naquit une grande amitié.
Cependant, en grandissant, Fenrir devenait fort et durant ses frasques détruisait tout sur son passage.
Bientôt, plus personne ne voulut jouer avec lui. Les dieux avaient en tête la prophétie de leur destruction, le Ragnarök...
Devenant de plus en plus énorme et puissant, Fenrir évoquait la peur et seul Tyr osait encore lui donner à manger.
Des vagues de tristesses roulaient dans ses yeux jaunes...
Les dieux se concertèrent pour trouver un moyen de se protéger de la force sans cesse croissante et destructrice de Fenrir.
Ils lui proposèrent un jeu : il devait mettre à l'épreuve sa puissance et casser le lien qu'ils lui présentaient. Trop heureux de ce nouveau contact, Fenrir courba l'échine devant la lourde chaine...
Il s'arc-bouta et la brisa facilement.
Alors que chaque nuit, Fenrir gagnait en taille et en force, les dieux firent forger une seconde chaine, plus résistante encore, par les Nains, dans les entrailles du volcan. Devant ce nouveau défi, Fenrir s'inclina encore... Et simplement en faisant saillir les tendons de son cou, la chaine vola en éclats...
Les dieux, aux abois, allèrent trouver les Elfes pour leur demander de confectionner une chaine que nul ne pourrait briser... Les Elfes concoctèrent un lien, léger comme l'air et doux comme de l'huile... Il avait été tressé à partir de 6 éléments quasiment impossibles à trouver : des bruits de pas de chat, de la barbe de femme, des nerfs d'ours, des racines de montagnes, du souffle de poisson et de la salive d'oiseau. Les dieux retournèrent voir Fenrir, maintenant colossal, et lui présentèrent ce lien pour à nouveau éprouver sa force. Devant un lien semblant si fragile, Fenrir sentit bien un piège... Il accepta cependant, à la condition que Tyr mette sa main dans sa gueule comme garantie de sa délivrance. Ainsi fut fait. 100 fois, Fenrir se jeta en avant pour briser cette entrave, 100 fois elle le ramena toujours plus près du sol...Devant les dieux hilares et comprenant sa liberté perdue, Fenrir dévora le bras de Tyr, ayant du reste accepté cette perte au moment où il avait placé sa main entre les mâchoires du loup géant...
Ne souhaitant pas souiller leur royaume avec son sang, les dieux l'enchainent à un rocher et lui plantent une épée en travers de la gueule, car Fenrir, épris de rage, tente de mordre quiconque l'approche... Ainsi, Fenrir reste enchainé ce qui semble une éternité...Ecumant et hurlant de rage et de désespoir, salivant, assailli par une faim terrible, épris de liberté...
Mais vient un jour où un hiver interminable s'abat - provoqué par son fils Sköll ayant dévoré le soleil - où son frère Jormungand, le serpent géant encerclant notre monde Midgard le fait trembler si fort, que toute cette apocalypse des éléments lui permet de se libérer... Et ainsi, il va livrer son dernier combat contre Odin, qu'il dévore... Il meurt tué par Vidar, fils d'Odin venu le venger... Lui-même succombant à la morsure du serpent géant...
Le Ragnarök s'est réalisé...
Sur cette scène de fin des dieux, de fin des temps, la salive de Fenrir, finit de s'écouler pour former Van, le fleuve de l'Espoir, et ensemence ce monde nouveau. De sa poitrine s'élève une aube nouvelle, illuminant une nouvelle ère...Une nouvelle ère à construire...
Pièce unique.
Grès émaillé cuisson Raku
4,3 cm de long.
Léger et agréable à porter, il est monté sur un cordon de cuir réglable.
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60,00 €Prix
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